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HENRY VIII.

Tambours et trompettes au fond du théâtre. Décharge d’artillerie.
wolsey.

Qu’est-ce donc ?

le lord chambellan.

— Que quelqu’un de vous aille voir ce que c’est.

Un domestique sort.
wolsey.

Quel bruit belliqueux ! — Qu’est-ce que cela signifie ?… Non, mesdames, n’ayez pas peur ; — par toutes les lois de la guerre vous êtes privilégiées.

Le domestique revient.
le lord chambellan.

— Eh bien ! qu’est-ce ?

le domestique.

Une noble troupe d’étrangers, — à ce qu’il semble. Ils ont quitté leur barque, et atterri ; — ils viennent ici ; on dirait les ambassadeurs extraordinaires — de princes étrangers.

wolsey.

Bon lord chambellan, — allez leur souhaiter la bienvenue, vous savez parler le français ; — veuillez donc, je vous prie, les accueillir noblement, et les amener — en notre présence, pour que ce ciel constellé de beautés — brille en plein sur eux… Que quelques-uns l’accompagnent !

Le Chambellan sort accompagné. Tous les convives se lèvent, et l’on enlève les tables.

— Voilà votre banquet interrompu ; mais nous réparerons cela. — Bonne digestion à tous ! Encore une fois, — je vous envoie une averse de saluts… Bienvenus tous.

Hautbois. Entrent le Roi et douze autres lords, masqués et déguisés en bergers ; ils sont accompagnés de seize porte-torches. Introduits par le lord Chambellan, ils vont droit au Cardinal, et le saluent gracieusement.

— Une noble compagnie ! que désirent-ils ?