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SCÈNE XXIV.
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le roi edouard.

— Voilà pour toi, image de cette insulteuse.

Il poignarde le prince de Galles.
richard, au prince.

— Tu te débats ! Tiens, voilà pour achever ton agonie.

Il le poignarde.
clarence, au prince.

— Et voici pour m’avoir accusé de parjure.

Il le poignarde. (58)
la reine marguerite.

— Oh ! tuez-moi aussi.

richard.

Morbleu, soit.

Il va pour la frapper.
le roi édouard.

— Arrête, Richard, arrête ; car nous en avons déjà trop fait.

richard.

— Faut-il la laisser vivre pour qu’elle remplisse le monde de son parlage ?

le roi édouard.

— Quoi ! elle s’évanouit. Tâchez de la faire revenir.

richard.

— Clarence, excusez-moi auprès du roi mon frère. — Je vais à Londres pour affaire sérieuse : — avant que vous y arriviez, attendez-vous à apprendre quelque nouvelle.

clarence.

— Quoi ? quoi ?

richard.

La Tour ! La Tour !

Il sort.
la reine marguerite.

— Ô Ned ! Ned chéri ! parle à ta mère, enfant ! — Tu ne peux donc plus parler ?… Oh ! les traîtres ! les meurtriers ! — Ceux qui poignardèrent César n’ont point versé