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SCÈNE III.

york.

— Quoi ! avec cinq mille hommes !

richard.

Oui, et avec cinq cents, père, s’il le faut, — Leur général est une femme ; qu’avons-nous à craindre ?

Marche militaire au loin.
édouard.

— J’entends leurs tambours ; rangeons nos hommes, — sortons et livrons-leur immédiatement bataille.

york.

— Cinq contre vingt ! si grande que soit cette disproportion, — je ne doute pas, mon oncle, de notre victoire. — J’ai gagné en France plus d’une bataille — où les ennemis étaient dix contre un. — Pourquoi n/aurais-je pas aujourd’hui le même succès ?

Alarme. Ils sortent.

SCÈNE III.
[Une plaine près du château de Sandal (35).]
Alarme. Mouvements de troupes. Entrent Rutland et son gouverneur.
rutland.

— Ah ! où fuir pour échapper de leurs mains ? — Ah ! mon gouverneur ! voyez, voilà le sanguinaire Clifford.


Entrent Clifford et des soldats.
clifford.

— Chapelain, va-t’en ! ta prêtrise sauve ta vie. — Quant au marmot de ce duc maudit, — son père a tué mon père : il mourra.

le gouverneur.

— Et moi, milord, je lui tiendrai compagnie.

clifford, montrant le gouverneur.

— Soldats, emmenez-le.