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HENRY VI.

dats — intelligents, courtois, généreux, pleins d’ardeur… — Pendant que vous serez ainsi occupés, il ne me restera plus — qu’à chercher l’occasion d’un soulèvement, — sans que mes menées soient connues du roi — ni d’aucun membre de la maison de Lancastre.

Entre un messager.

— Mais arrêtez !… Quelles nouvelles ? Pourquoi viens-tu si précipitamment ?

le messager.

— La reine, avec tous les comtes et les lords du Nord, — se prépare à vous assiéger ici dans votre château. — Elle approche avec vingt mille hommes ; — ainsi fortifiez votre position, milord.

york.

— Oui, avec mon épée… Çà, crois-tu que nous les craignions ? — Édouard et Richard, vous resterez avec moi. — Mon frère Montague courra jusqu’à Londres : — que le noble Warwick, Cobham et les autres, — que nous avons laissés comme protecteurs près du roi, — se consolident par une puissante politique, — et ne se fient pas au simple Henry ni à ses serments !

montague.

— Frère, je pars ; je les déciderai, ne craignez rien ; — et sur ce je prends très-humblement, congé de vous.

Il sort.


Entrent sir John et sir Hugh Mortimer.
york.

— Sir John et sir Hugh Mortimer, mes oncles ! — Vous arrivez à Sandal au bon moment : — l’armée de la reine se prépare à nous assiéger.

sir john.

— Elle n’en aura pas besoin ; nous irons à sa rencontre dans la plaine.