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SCÈNE I.

warwick.

— Ce parlement s’appellera le parlement de sang, — à moins que Plantagenet, duc d’York, ne soit fait roi, — et que Henry ne soit déposé, ce peureux Henry dont la couardise — a fait de nous la risée de nos ennemis.

york.

— Donc ne me quittez pas, milords ; soyez résolus ; — j’entends prendre possession de mes droits.

warwick.

— Ni le roi, ni son plus dévoué partisan, — le plus fier de ceux qui tiennent pour Lancastre, — n’osera remuer l’aile, si Warwick agite ses grelots. — Je vais planter Plantagenet : le déracine qui l’ose ! — De la résolution, Richard ; réclame la couronne d’Angleterre.


Warwick conduit au trône York qui s’y assied. Fanfares. Entrent le roi Henry, Clifford, Northumberland, Westmoreland, Exeter et autres, ayant des roses rouges à leurs chapeaux.
le roi henry.

— Milords, voyez où s’assied l’effronté rebelle ! — sur le trône même de l’État ! apparemment — qu’appuyé par les forces de Warwick, ce gair félon, — il prétend atteindre à la couronne et régner comme roi !… — Comte de Northumberland, il a tué ton père, — et le tien, lord Clifford, et tous deux vous avez juré de vous en venger — sur lui, sur ses fils, ses favoris et ses amis.

northumberland.

— Si je ne le châtie pas, cieux, châtiez-moi.

clifford.

— C’est dans l’espoir de la vengeance que Clifford porte le deuil en acier.

westmoreland, montrant York.

— Quoi ! nous souffrirons ceci ! Jetons-le à bas. — Mon cœur brûle de colère ; je ne puis y tenir.