vos efforts pour soulever — contre moi l’inimitié de mon bien-aimé suzerain. — Oui, vous vous êtes tous concertés ensemble, — moi-même j’ai eu avis de vos conciliabules, dans le but unique de détruire mon innocente vie ; — il ne manquera pas de faux témoins pour me condamner — ni de prétendues trahisons pour ajouter à ma charge. — Le vieil adage sera pleinement justifié : — Pour battre un chien un bâton est vite trouvé.
— Mon suzerain, ces invectives sont intolérables. — Si ceux qui ont à cœur de protéger votre royale personne — contre le couteau caché de la trahison et la rage des traîtres — sont ainsi tancés, insultés et outragés, — toute licence de parole étant accordée au coupable, — cela refroidira leur zèle pour Votre Grâce.
— N’a-t-il pas offensé notre souveraine dame — par des paroles injurieuses, quoique savamment conçues, — insinuant qu’elle avait suborné des gens pour attester sous serment — de fausses allégations destinées à le ruiner ?
— Mais je puis permettre les récriminations à celui qui perd.
— Le mot est plus juste que vous ne le croyez : je perds, en effet. — Mais malheur aux gagnants qui m’ont triché ! — Ceux qui perdent ainsi ont bien le droit de parler.
— Il va extravaguer et nous retenir ici tout le jour. — Lord cardinal, il est votre prisonnier.
— Vous autres, emmenez le duc et gardez-le bien.
— Ah ! le roi Henry rejette ainsi sa béquille, — avant