— Salut à mon gracieux souverain !
— Soyez le bienvenu, lord Somerset, Quelles nouvelles de France ?
— Toutes vos possessions sur ce territoire — vous sont entièrement enlevées : tout est perdu.
— Pénible nouvelle, lord Somerset : mais que la volonté de Dieu soit faite !
— Pénible nouvelle pour moi ; car je comptais sur la France — aussi fermement que sur la fertile Angleterre. — Ainsi la fleur de mon espoir est flétrie en bouton, — et les chenilles en dévorent les feuilles. — Mais avant peu je remédierai à tout cela, — ou je vendrai mon titre pour un glorieux tombeau.
— Tous les bonheurs à mon seigneur le roi ! — Pardonnez-moi, mon suzerain, d’avoir tant tardé.
— Non, Glocester, sache-le, tu ne pouvais qu’arriver trop tôt, — déloyal que tu es. — Je t’arrête ici pour haute trahison.
— C’est bien. Suffolk ; tu ne me verras pas rougir, — ni changer de visage pour cela. — Un cœur immaculé n’est pas facilement intimidé. — La source la plus limpide n’est pas plus exempte de fange — que je suis pur de toute tra-