raient hors d’état de m’entamer, — tant que je serai loyal, fidèle et irréprochable. — Tu désires que je t’arrache à cette dégradation ? — Mais ta honte n’en serait pas effacée, — et je me mettrais en péril en enfreignant la loi. — La résignation, gentille Nell, voilà ton plus grand secours. — Je t’en prie, dispose ton cœur à la patience : — ce scandale de quelques jours sera vite passé.
Je somme Votre Grâce de se rendre au parlement de Sa Majesté, qui sera tenu à Bury, le premier du mois prochain.
— Et mon assentiment ne m’a pas été demandé d’abord ! — voilà un procédé bien suspect… C’est bien, j’irai.
— Ma Nell, je prends congé de toi… Maître Shérif, — que sa pénitence n’excède pas les injonctions du roi.
— N’en déplaise à Votre Grâce, ici s’arrête ma mission. — C’est sir John Stanley qui est chargé maintenant — de l’emmener dans l’île de Man.
— Est-ce vous, sir John, qui devez veiller sur ma dame ?
— J’en ai reçu l’ordre, n’en déplaise à Votre Grâce.
— N’en usez pas plus mal avec elle, si je vous prie — de la bien traiter. Le monde, peut encore me sourire, — et je puis encore vivre assez pour vous faire du bien, si — vous lui en faites. Et sur ce, sir John, adieu.
— Quoi ! milord, partir sans me dire adieu !