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SCÈNE VIII.

attends-toi à un coup terrible : c’est Bévis de Southampton qui tombe sur Ascapart.

york.

— Qu’on se dépêche !… La langue de ce drôle commence à bredouiller. — Trompettes, donnez le signal aux combattants.

Fanfare d’alarme. Ils se battent. Pierre étend son maître à terre.
horner.

— Arrête, Pierre, arrête ! je confesse, je confesse ma trahison. —

Il expire.
york, montrant Pierre.

Enlevez-lui son arme… L’ami, remercie Dieu et le bon vin qui a fait trébucher ton maître.

pierre.

Ô Dieu ! j’ai triomphé de mes ennemis devant une telle assemblée ! Ô Pierre, tu as prévalu justement.

le roi henry.

— Allons, qu’on emporte ce traître hors de notre vue ; — car par sa mort nous voyons son crime, — et Dieu, dans sa justice, nous a révélé — la loyauté et l’innocence de ce pauvre garçon — qu’il comptait faire périr injustement… — Viens, l’ami, suis-nous pour avoir ta récompense.

Ils sortent.

SCÈNE VIII.
[Londres. Une place publique.]
Entrent Glocester et ses domestiques, tous vêtus de deuil.
glocester.

— Ainsi parfois un nuage couvre le jour le plus splendide ; ainsi, après l’été, arrive constamment — l’hiver stérile avec ses froids rigoureux et perçants. — Ainsi sou-