reste plus d’autre ressource — que de rallier nos soldats épars et déroutés, — et de former de nouveaux plans pour entamer l’ennemi.
— Je me permettrai de prendre ce qu’ils ont laissé. — Le cri de Talbot me sert de glaive. — Car me voici chargé de dépouilles, — sans avoir employé d’autre arme que son nom.
Le jour commence à poindre, et met en fuite la nuit, — dont le noir manteau voilait la terre. — Sonnons ici la retraite, et arrêtons notre ardente poursuite.
— Apportez le corps du vieux Salisbury ; — et déposez-le ici, sur la place du marché, — au centre même de cette ville maudite. — Maintenant j’ai accompli le vœu fait à son âme : — pour chaque goutte de sang tirée de lui, — il est mort cette nuit cinq Français au moins. — Et, afin que les âges futurs voient — par quels ravages il a été vengé, — je veux ériger dans leur principal temple — une tombe où sera enseveli son corps, — et sur laquelle une inscription lisible pour tous — racontera le sac d’Orléans, — le guet-apens qui a causé sa mort déplorable, — et quelle