Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1873, tome 12.djvu/197

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pour rompre par le divorce leur indissoluble union ! — Que réciproquement l’Anglais soit accueilli comme un Français, — et le Français comme un Anglais !… Puisse Dieu dire amen à ce vœu !

tous.

Amen !

le roi henry.

— Préparons tout pour notre mariage !… Ce jour-là, — monseigneur de Bourgogne, nous recevrons votre serment — et celui de tous les pairs, en garantie de notre alliance.

Se tournant vers Catherine.

— Puis je jurerai ma foi à Kate, et vous me jurerez la vôtre ; — et puissent tous nos serments être, pour notre bonheur, fidèlement gardés !

Ils sortent (39).
le chœur.

— C’est jusqu’ici que d’une plume humble et inhabile — notre auteur incliné a poursuivi son histoire, — entassant de grands hommes en un petit espace, — et morcelant par des raccourcis l’ample champ de leur gloire. — Brève, mais immense dans sa brièveté, fut la vie — de Henry, cet astre d’Angleterre ! La fortune avait forgé son épée, — cette épée avec laquelle il conquit le plus beau jardin de l’univers, — pour en laisser à son fils le souverain empire ! — Henry sixième, couronné dans ses langes roi — de France et d’Angleterre, succéda à ce roi ; — mais tant de gouvernants eurent la direction de ses États — qu’ils perdirent la France et ensanglantèrent son Angleterre. — Ces tableaux, notre scène les a souvent montrés ; puisse, en leur faveur, — celui-ci être agréé de vos indulgents esprits !


fin de henry v.