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CORIOLAN.

virgilie.

Non. Une fois pour toutes, madame, je ne le peux pas. Je vous souhaite bien du plaisir.

valérie.

Soit ! Adieu donc.

Elles sortent par différents côtés.

SCÈNE IV.
[Sous les remparts de Corioles (6).]
Entrent, tambours battants, enseignes déployées, Marcius et Titus Lartius, suivis d’officiers et de soldats. Un messager vient à eux.
marcius.

— Voici des nouvelles qui arrivent. Je gage qu’ils se sont battus.

lartius.

— Mon cheval contre le vôtre, que non.

marcius.

C’est dit.

lartius.

Convenu.

marcius

— Dis-moi, notre général a-t-il rencontré l’ennemi ?

le messager.

— Ils sont en présence, mais ne se sont encore rien dit.

lartius.

— Ainsi, votre bon cheval est à moi.

marcius.

Je vous le rachète.

lartius.

— Non, je ne veux ni le vendre ni le donner, mais je veux bien vous le prêter — pour cinquante ans… Qu’on fasse sommation à la ville.