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SCÈNE VI.

SCÈNE VI.
[Une cour du château de Glocester sur laquelle donne l’appartement d’Edmond.]
Il fait nuit. Edmond et Curan se rencontrent.
edmond.

Salut à toi, Curan !

curan.

Et à vous, messire. J’ai vu votre père, et lui ai notifié que le duc de Cornouailles et Régane, sa duchesse, seront chez lui ce soir.

edmond.

Comment ça se fait-il ?

curan.

Vraiment, je ne sais pas. Vous avez su les nouvelles qui courent ; je veux dire, celles qu’on dit tout bas, car ce ne sont encore que des rumeurs à fleur d’oreille.

edmond.

Nullement. Quelles sont-elles, je vous prie ?

curan.

Avez-vous pas ouï parler d’une guerre probable entre les ducs de Cornouailles et d’Albany ?

edmond.

Pas un mot.

curan.

Vous en saurez bientôt quelque chose. Adieu, messire.

Il sort.
edmond.

— Le duc ici ce soir ! Tant mieux !… À merveille !… — Voilà qui s’adapte naturellement à ma trame. — Mon père a mis le guet sur pied pour prendre mon frère. — Et j’ai