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CORIOLAN.

ménénius, à Coriolan.

Du calme, je vous en conjure.

coriolan, à part, à Ménénius.

— Oui, comme en a le cabaretier qui, pour la plus chétive monnaie, — avale du coquin au volume.

Haussant la voix.

Que les dieux honorés — veillent au salut de Rome, et sur les siéges de la justice — placent des hommes de bien ! qu’ils sèment l’affection parmi nous ! — qu’ils encombrent nos vastes temples de processions pacifiques, — et non nos rues de discordes !

premier sénateur.

Amen, amen !

ménénius.

Noble souhait !


Revient l’Édile, suivi des Citoyens.
sicinius.

— Approchez, peuple.

l’édile.

— Écoutez vos tribuns. Attention ! paix ! vous dis-je.

coriolan.

— Laissez-moi parler d’abord (10).

les deux tribuns.

Soit, parlez… Holà ! silence !

coriolan.

— Les accusations que je vais entendre seront-elles les dernières ? — doit-on en finir aujourd’hui ?

sicinius.

Je demande, moi, — si vous vous soumettez à la voix du peuple, — si vous reconnaissez ses magistrats et con-