Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1872, tome 9.djvu/156

Cette page a été validée par deux contributeurs.
154
CORIOLAN.

ménénius.

Au secours de Marcius ! Au secours, — vous tous qui êtes nobles ! au secours, jeunes et vieux !

Les patriciens couvrent Coriolan. Les tribuns, les édiles et le peuple sont repoussés. Tumulte.
ménénius, à Coriolan.

— Allez, rentrez chez vous ; partez vite, — ou tout est à néant.

deuxième sénateur.

Partez.

coriolan.

Tenons ferme ; — nous avons autant d’amis que d’ennemis.

ménénius.

— En viendra-t-on là ?

premier sénateur.

Aux dieux ne plaise !…

À Coriolan.

— Je t’en prie, noble ami, rentre chez toi ; — laisse-nous le soin de cette affaire.

ménénius.

C’est pour nous tous une plaie — que vous ne sauriez panser vous-même ; parlez, je vous en conjure.

cominius.

— Allons, seigneur, venez avec nous.

coriolan.

— Je voudrais qu’ils fussent des barbares… (Eh ! ils le sont, — quoique mis bas à Rome), au lieu d’être des Romains… (Eh ! ils ne le sont pas, — quoiqu’ils pullulent sous le porche du Capitole)…

ménénius.

Partez ! — N’exhalez pas en paroles votre noble fureur ; — ce moment nous doit une revanche.