Vous parlez du peuple, — comme si vous étiez un dieu pour punir, et non un homme — infirme comme nous.
Il serait bon — que nous le fissions savoir au peuple.
Voyons, voyons, un mouvement de colère !
De colère ! — Quand je serais aussi calme que le sommeil de minuit, — par Jupiter ! ce serait encore mon sentiment.
C’est un sentiment — empoisonné qu’il faut laisser dans son réceptacle, — pour qu’il n’empoisonne pas autrui.
Qu’il faut laisser ! — Entendez-vous ce Triton du fretin ? Remarquez-vous — son impérieux Il faut ?
Ce langage est légal.
Il faut ! — Ô bons, mais trop imprudents patriciens, — ô graves, mais imprévoyants sénateurs, pourquoi avez-vous ainsi — permis à cette hydre de choisir un représentant qui, avec un mot péremptoire, lui, simple — trompette et porte-voix du monstre, ose — prétendre qu’il détournera dans un fossé le cours de votre autorité — et fera son lit du vôtre ? S’il a le pouvoir, — alors humiliez votre impuissance ; sinon, secouez — votre dangereuse indulgence. Si vous êtes éclairés, — n’agissez pas comme de vulgaires insensés ; si vous ne l’êtes pas, — qu’ils aient des coussins près de vous. Vous êtes plébéiens, — s’ils sont sénateurs ; et ils le sont — du moment où, leur suffrage étant mêlé au vôtre, c’est le leur — qui prédomine. Ils choisissent un magistrat ; — et celui qu’ils choisis-