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CORIOLAN.

cius, mon digne Marcius, mon — héros nommé à nouveau par la gloire… — Comment donc ? N’est-ce pas Coriolan qu’il faut que je t’appelle ?… — Mais, regarde ta femme !

Virgilie pleure de joie.
coriolan, à Virgilie.

Salut, mon gracieux silence ! — Aurais-tu donc ri, si j’étais revenu dans un cercueil, — toi qui pleures de me voir triompher ? Ah ! ma chère, — elles ont ces yeux-là, les veuves de Corioles — et les mères qui ont perdu leurs fils.

ménénius.

Qu’aujourd’hui les dieux te couronnent !

coriolan.

— Vous voilà donc encore…

À Valérie.

Ô ma charmante dame, pardon.

volumnie.

— Je ne sais de quel côté me tourner.

Saluant Lartius.

Oh ! soyez le bienvenu.

À Cominius.

— Le bienvenu, général… Soyez les bienvenus tous.

ménénius.

— Cent mille fois bienvenus. Je pourrais pleurer — et je pourrais rire ; je suis allègre et accablé.

À Coriolan.

Le bienvenu ! — Qu’une malédiction frappe aux racines du cœur — quiconque n’est pas heureux de te voir !… Vous êtes trois — dont Rome devrait raffoler : pourtant, au témoignage de tous, — nous avons ici, chez nous, de vieux sauvageons sur lesquels on ne saurait — enter la moindre sympathie pour vous. N’importe ! soyez les bienvenus, guerriers : une ortie ne s’appellera jamais qu’ortie, et — le défaut d’un sot que sottise.

cominius.

Toujours le même.