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SCÈNE IX.

— Auxiliaires plus officieux que vaillants, vous me faites honte — par votre injurieuse assistance.

Les Volsques sortent en combattant, poursuivis par Marcius.

SCÈNE IX.
[Le camp romain.]
Alarme. La retraite est sonnée au loin. Fanfares. Entrent d’un côté, Cominius et des Romains ; de l’autre côté, Marcius, le bras en écharpe, suivi d’autres Romains.
cominius.

— Si je te disais tout ce que tu as fait aujourd’hui, — tu ne croirais pas à tes actes. — Mais je raconterai cela ailleurs, — et, en m’écoutant, des sénateurs mêleront les larmes aux sourires ; — d’illustres patriciens commenceront par hausser les épaules, — et finiront par s’extasier ; des dames frissonneront d’épouvante — et de joie, avides de m’entendre encore ; et les sombres tribuns, — qui, à l’égal des plébéiens infects, détestent ta grandeur, — s’écrieront à contre-cœur : Nous remercions les dieuxd’avoir donné à notre Rome un pareil soldat ! — Tu es venu prendre ta part de notre festin, — comme si tu n’avais pas déjà assouvi ta vaillance.


Entre Titus Lartius, ramenant son armée de la poursuite de l’ennemi.
lartius, montrant Coriolan à Cominius.

Ô général, — voici le coursier, nous sommes le caparaçon. — Avez-vous vu ?

marcius.

Assez, je vous prie ! Ma mère, — qui a bien le droit de vanter son sang, — m’afflige quand elle me loue. J’ai fait,