Oh ! voilà un galant homme ! Il écrit des vers galants, parle en mots galants, multiplie les serments galants et les rompt galamment à plat sur le cœur de sa maîtresse, tel qu’un jouteur novice qui n’éperonne son cheval que d’un côté et rompt sa lance de travers comme un noble oison. N’importe ! ce que jeunesse monte et folie guide est toujours galant… Qui entre ici ?
— Maîtresse, et vous, maître, vous vous êtes souvent enquis — de ce berger qui se plaignait de l’amour — et que vous avez vu assis près de moi sur le gazon, — vantant la fière et dédaigneuse bergère, — sa maîtresse.
Oui, après ?
— Si vous voulez voir une scène jouée au naturel — entre le teint pâle de l’amour pur — et la vive rougeur de l’arrogant et fier dédain, — venez à quelques pas d’ici et je vous conduirai, pour peu que vous souhaitiez être spectateurs.
Oh ! venez ! partons ! — La vue des amants soutient les amoureux… — Conduisez-nous à ce spectacle, et vous verrez — que je jouerai un rôle actif dans la pièce.
— Non, Phébé ; ne me rebutez pas, charmante Phébé.