ceci, le juif peut réclamer — une livre de chair, qui doit être coupée par lui — tout près du cœur du marchand… Sois clément, — prends trois fois ton argent et dis-moi de déchirer ce billet.
— Quand il sera payé conformément à sa teneur ! — On voit que vous êtes un juge émérite ; — vous connaissez la loi ; votre exposition — a été péremptoire ; je vous somme, au nom de la loi — dont vous êtes le digne pilier, — de procéder au jugement. Je jure sur mon âme — qu’il n’est au pouvoir d’aucune langue humaine — de m’ébranler. Je m’en tiens à mon billet.
— Je supplie instamment la cour — de rendre son jugement.
Eh bien ! le voici.
— Il faut offrir votre poitrine à son couteau.
— Ô noble juge ! ô excellent jeune homme !
— Car la glose et l’esprit de la loi — agréent tout à fait avec la pénalité — stipulée clairement dans ce billet.
— C’est très-vrai ! Ô juge sage et équitable ! — Combien tu es plus vieux que tu ne le parais !
— Ainsi, mettez à nu votre sein.
Oui, sa poitrine : — le billet le dit. N’est-ce pas, noble juge ? — Tout près de son cœur, ce sont les propres termes.
