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TESTAMENT.

ments et héritages quelconques, situés, étendus et existant, ou devant être acquis, exploités et recueillis, dans les villes, hameaux, villages, prairies et terrains de Stratford-sur-Avon, du vieux Stratford, de Bishopton et de Welcombe, en ledit comté de Warwick ; et aussi tout cet immeuble ou tènement (avec ses dépendances), qu’habite un John Robinson, et qui est situé dans Blackfriars, à Londres, près la Garde-Robe[1] ; — entendant que la propriété pleine et entière desdits biens-fonds, ainsi que de leurs dépendances, soit dévolue à ladite Susanne Hall, pour et durant le terme de sa vie naturelle ; et, après son décès, au premier fils légitimement issu de son corps, et aux héritiers mâles légitimement issus du corps dudit premier fils ; et, à défaut d’une telle lignée, au second fils légitime de ladite Susanne, et aux héritiers mâles légitimement issus du corps dudit second fils ; et, au défaut de ces héritiers, au troisième fils légitime de ladite Susanne, et aux héritiers mâles légitimement issus du corps dudit troisième fils ; et, à défaut d’une telle lignée, successivement au quatrième, au cinquième, au sixième et au septième fils légitime de ladite Susanne, et aux héritiers mâles légalement issus des corps desdits quatrième, cinquième, sixième et septième fils, dans le même ordre qui a été spécifié ci-dessus à l’égard du premier, du second et du troisième fils légitime de ladite Suzanne et de leurs enfants mâles ; et, à défaut d’une telle lignée, j’entends que la propriété desdits biens-fonds soit et reste dévolue à madite petite-fille Élisabeth Hall et aux héritiers mâles légalement issus de son corps ; et, à défaut d’une telle lignée, à ma fille Judith et aux héritiers mâles légalement issus de son corps ; et, à défaut d’une telle lignée, aux héritiers légitimes, quels qu’ils soient, de moi, William Shakespeare.

  1. La Garde-Robe (the Wardrobe) était un hôtel royal, situé près de Puddle-Vharf, qu’Édouard III avait acheté de sir John Beauchamp, qui l’avait construit.