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RICHARD II ET HENRY IV.

(8) Edward, duc d’Aumerle ou d’Albemarle (dérivation britannique d’Aumale), était le fils aîné du duc d’York. Il fut tué à Azincourt.

(9) « Il y avait certains navires frétés et préparés pour lui (le duc de Lancastre) à un lieu en basse Bretagne appelé le Port-Blanc, comme nous le trouvons dans les chroniques de Bretagne ; et quand toute sa provision fut prête, il prit la mer, ensemble avec ledit archevêque de Cantorbéry et son neveu Thomas Arundel, fils et héritier du feu comte d’Arundel, décapité à la Tour, comme vous l’avez ouï. Il y avait aussi avec lui Reginald lord Cobham, sir Thomas Erpinghara, et sir Thomas Ramston, chevaliers, John Norburie, Robert Waterton et Fracis Coint, écuyers. Peu d’autres étaient là, car il n’avait pas plus de quinze lances, comme on les appelait en ces jours, c’est-à-dire des hommes d’armes équipés et armés suivant la coutume du temps. Pourtant d’autres écrivent que le duc de Bretagne lui remit trois mille hommes de guerre pour l’escorter, et qu’il avait huit gros vaisseaux bien garnis pour la guerre, là où Froissart ne parle que de trois… Le duc de Lancastre, après avoir longé la côte un certain temps, et s’être assuré par des intelligences comment les esprits de la population étaient disposés pour lui, débarqua vers le commencement de juillet en Yorkshire, à un lieu appelé autrefois Ravenspur, entre Hull et Bridlington, et avec lui pas plus de soixante personnes, écrit-on ; mais il fut si joyeusement reçu par les lords chevaliers et gentilshommes de ces contrées, qu’il trouva moyen (par leur assistance) d’assembler immédiatement un grand nombre de gens qui désiraient prendre son parti. Les premiers qui vinrent à lui furent les lords du comté de Lincoln et autres pays environnants, comme les lords Willoughby, Ross, Darcie et Beaumont. » — Holinshed.

(10) Thomas Arundel, archevêque de Cantorbéry, frère du comte d’Arundel, un des principaux chefs du parti aristocratique et parlementaire, avait été déposé de son siége par le pape, à la requête de Richard II.

(11) « Il arriva que dans le même temps où le duc de Hereford ou de Lancastre, comme il vous plaira l’appeler, arriva ainsi en Angleterre, les mers étaient tellement troublées par des tempêtes, et les vents tellement contraires à toute traversée d’Angleterre en Irlande, où le roi résidait toujours, que, durant l’espace de six semaines, il ne reçut pas de nouvelles de ce côté-là. Pourtant à la fin, quand les