Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1872, tome 11.djvu/443

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
439
SCÈNE XIV.

Oh ! si le Henry vivant avait seulement les qualités — du moins vertueux de ces trois gentilshommes ! — Combien de nobles alors conserveraient leurs places, — qui doivent baisser pavillon devant des caractères de la plus vile espèce !

le grand juge.

— Hélas ! je crains que tout ne soit bouleversé.

le prince john.

— Bonjour, cousin Warwick, bonjour.

le prince humphrey et clarence.

Bonjour, cousin.

le prince john.

— Nous nous abordons comme des gens qui ont oublié la parole.

warwck.

— Nous nous en souvenons ; mais notre thème — est trop triste pour admettre de longs discours.

le prince john.

— Allons, que la paix soit avec celui qui nous a faits tristes !

le grand juge.

— Que la paix soit avec nous et nous préserve d’être plus tristes encore !

le prince humphrey.

— Oh ! mon cher lord, vous avez vraiment perdu un ami ; — et j’oserais jurer que cette figure de désespoir — n’est pas empruntée : c’est bien sûrement la vôtre.

le prince john.

— Bien que nul ne soit sûr des grâces qui lui sont réservées, — c’est vous qui avez à attendre le plus froid accueil. — Cela ajoute à mon chagrin ; plût à Dieu qu’il en fût autrement !

clarence.

— Il vous faudra maintenant bien traiter sir John Fals-