Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1872, tome 11.djvu/377

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
373
SCÈNE VII.

Donnez-moi du vin ; et toi, mon amante, couche-toi là.

Il pose à terre son épée.

— Faut-il que nous mettions un point ici ? et que nous supprimions les et cœtera ? —

falstaff.

Pistolet, à votre place, je serais tranquille.

pistolet.

Doux chevalier, je te baise le poing… Bah ! nous avons vu les sept planètes.

dorothée.

Au nom du ciel, jetez-le en bas de l’escalier. Je ne puis endurer le galimatias de ce drôle.

pistolet.

Me jeter en bas de l’escalier ! Est-ce que nous ne connaissons pas les rosses ?

falstaff.

Bardolphe, lance-le en bas comme un palet. Ah ! s’il ne fait rien que dire des riens, nous le réduirons à rien ici !

bardolphe, à Pistolet.

Allons, descendez.

pistolet, ramassant son épée.

— Quoi ! allons-nous en venir aux incisions ? allons-nous en découdre ?… — Alors, que la mort me berce et abrège mes tristes jours ! — Alors, que des blessures fatales, funèbres, béantes — dévident l’écheveau des trois Parques ! Viens, te dis-je, Atropos !

Il dégaine.
l’hôtesse.

Voilà une belle bagarre !

falstaff.

Donne-moi ma rapière, page.

dorothée.

Je t’en prie, Jack, je t’en prie, ne dégaine pas !