Combien y a-t-il dans ma bourse ?
Sept groats et deux pences.
Je ne peux pas trouver de remède à cette consomption de la bourse : emprunter, c’est seulement la faire languir et languir jusqu’à épuisement ; la maladie est incurable… Allez porter cette lettre à milord de Lancastre ; celle-ci au prince ; celle-ci au comte de Westmoreland ; et celle-ci à la vieille mistress Ursule, à qui je jure toutes les semaines de l’épouser, depuis que j’ai aperçu le premier poil blanc à mon menton… En marche ! vous savez où me retrouver.
Peste soit de cette goutte ! ou de cette vérole ! car c’est l’une ou l’autre qui fait des siennes dans mon gros orteil. Peu importe si je boite ; j’ai la guerre pour prétexte, et ma pension n’en paraîtra que plus légitime. Un bon esprit tire parti de tout ; je saurai exploiter les maladies, même à mon avantage.
— Ainsi vous savez nos motifs, et vous connaissez nos ressources. — Maintenant, mes très-nobles amis, je vous en prie tous, — dites franchement ce que vous pensez de nos espérances. — Et vous d’abord, lord maréchal, qu’en dites-vous ?