Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1872, tome 11.djvu/302

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
298
HENRI IV.

Percy ne réussit pas, avant que le roi — licencie ses troupes, il compte nous visiter, — instruit qu’il est de notre confédération ; — et il n’est que prudent de nous fortifier contre lui. — Conséquemment, hâtez-vous ; il faut que j’aille écrire encore — à d’autres amis ; et sur ce, adieu, sir Michael.

Ils se séparent.

SCÈNE XV.
[Le camp du roi, près de Shrewsbury, éclairé par le point du jour.]
Entrent le Roi Henry, le Prince Henry, le Prince John de Lancastre, Sir Walter Blunt, et Sir John Falstaff.
le roi.

— Comme le soleil se lève sanglant — au-dessus de cette colline boisée ! Le jour pâlit — à cette morbide apparition.

le prince henry.

Le vent du sud — sert de trompette à ses desseins, — et, par un sourd bruissement dans les feuilles, — annonce une tempête et une journée orageuse.

le roi.

— Qu’il sympathise donc avec les vaincus : — car il n’est pas de jours sombres pour ceux qui triomphent.

Fanfares. Entrent Worcester et Vernon.

— Ces vous, milord de Worcester ? Il est fâcheux — que nous nous rencontrions l’un et l’autre en de pareils termes. — Vous avez trompé notre confiance, — et vous nous avez forcés à ôter nos souples manteaux de paix — pour comprimer nos vieux membres dans un incommode acier. — Cela n’est pas bien, milord, cela n’est pas bien. — Que répondez-vous ? Voulez-vous de nouveau dénouer