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SCÈNE XIII.

richard.

— Où Vous voudrez, pourvu que je sois loin de votre vue.

bolingbroke.

— Que quelques-uns d’entre vous le convoient jusqu’à la Tour.

richard.

— C’est bien un convoi, en effet ! Vous savez hâter un convoi, — vous tous, qui vous élevez si lestement par la chute d’un roi légitime !

Richard sort, escorté par quelques lords et par des gardes.
bolingbroke.

— À mercredi prochain nous fixons solennellement — notre couronnement : lords, préparez-vous.

Tous sortent, excepté l’abbé de Westminster, l’évêque de Carlisle, et Aumerle.
l’abbé de westminster.

— Nous venons de voir un malheureux spectacle !

l’évèque de carlisle.

— Le malheur est à venir : les enfants encore à naître — sentiront ce jour les déchirer comme une épine.

aumerle.

— Saints ecclésiastiques, n’y a-t-il aucun secret moyen — de délivrer le royaume de ce funeste opprobre !

l’abbé de westminster.

— Avant que j’explique franchement ma pensée, milord, — vous vous engagerez, sous la foi du sacrement, non-seulement — à tenir mes projets ensevelis, mais à exécuter — tout ce qu’il m’arrivera de décider. — Je vois le mécontentement sur vos fronts, — la tristesse dans vos cœurs, et les larmes dans vos yeux. — Venez souper chez moi ; je vous proposerai — un plan qui nous ramènera d’heureux jours.

Ils sortent.