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RICHARD II.

bolingbroke.

— Bienvenus, milords. Je vois que votre affection s’attache — à un traître banni. Je n’ai pour tout bien qu’une gratitude encore impuissante qui, dès qu’elle sera plus riche, — récompensera dignement votre amour et vos efforts.

ross.

— Votre présence nous fait riches, très-noble lord.

willoughby.

— Et elle nous paie avec usure de nos efforts pour l’obtenir.

bolingbroke.

— Recevez encore des remercîments, ces bons du trésor du pauvre, — qui jusqu’à ce que ma fortune enfant devienne majeure, — seront le gage de ma libéralité… Mais qui vient ici ?


Entre Berkley.
northumberland.

— C’est milord de Berkley, si je ne me trompe.

berkley.

— Milord de Hereford, mon message est pour vous.

bolingbroke.

— Milord, je ne réponds qu’au nom de Lancastre : — je suis venu chercher ce titre en Angleterre, — et je dois le trouver sur vos lèvres, — avant de répliquer à ce que vous pouvez dire.

berkley.

— Ne vous y méprenez pas, milord : ce n’est point mon intention — de raturer aucun de vos titres d’honneur. — Je viens à vous, milord, milord… comme vous voudrez, — de la part du très-glorieux régent de ce royaume, — le duc d’York, pour savoir ce qui vous a porté