Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1872, tome 11.djvu/132

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
128
RICHARD II.

purg à Cotsword aura paru pénible — à Ross et à Willoughby, privés de votre compagnie, — qui, je le déclare, a complètement trompé — l’ennui et la longueur de ce voyage. — Mais le leur est adouci par l’espérance d’avoir — le bonheur que je possède à présent ; — et l’espoir de la joie prochaine est une joie presque égale — à la joie de l’espoir accompli. — Pour les lords fatigués, cet espoir-là — abrégera la route, comme l’a abrégée pour moi — le charme visible de votre noble compagnie.

bolingbroke.

— Ma compagnie a beaucoup moins de valeur — que vos bonnes paroles… Mais qui vient ici ?


Entre Harry Percy.
northumberland.

— C’est mon fils, le jeune Harry Percy, — envoyé je ne sais d’où par mon frère Worcester… — Harry, comment va votre oncle ?

percy.

— Je croyais, milord, avoir par vous de ses nouvelles.

northumberland.

— Comment ! N’est-il pas avec la reine ?

percy.

— Non, mon bon seigneur ; il a quitté la cour, — brisé son bâton d’office, et dispersé — la maison du roi.

northumberland.

— Pour quelle raison ? — Il n’était pas dans ces dispositions la dernière fois que nous nous sommes parlé.

percy.

Parce que votre seigneurie a été proclamée traître. — Lui, milord, il est allé à Ravenspurg — offrir ses services au duc de Hereford ; — et il m’a envoyé par Berkley, pour reconnaître — quelles forces le duc a levées là, — avec ordre de me rendre ensuite à Ravenspurg.