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SCÈNE V.

— Ah ! je le déclare devant Dieu (Dieu fasse que je ne dise pas vrai !), — si vous saisissez injustement le titres de Hereford, — si vous détenez les lettres patentes qui l’autorisent — à revendiquer son héritage — par ses procureurs généraux, si vous refusez l’hommage offert par lui, — vous attirez mille dangers sur votre tête, — vous vous aliénez mille cœurs bien disposés, — et vous entraînez mon affectueuse patience vers des pensées — que l’honneur et l’allégeance ne sauraient inspirer.

richard.

— Pensez ce que vous voudrez ; nous saisissons dans nos mains — sa vaisselle plate, ses biens, son argent et ses terres.

york.

— Je n’en serai pas témoin. Adieu, mon suzerain. — Quelles seront les suites de ceci, nul ne peut le dire ; — mais il y a lieu de croire que de mauvais procédés — ne sauraient aboutir à de bons résultats.

Il sort.
richard.

— Bushy, va immédiatement chez le comte de Wiltshire ; — dis lui de nous rejoindre à Ely-House pour aviser à cette affaire. Demain — nous ferons route pour l’Irlande ; et il est grand temps, ma foi. — En notre absence, nous créons — notre oncle York lord gouverneur d’Angleterre, — car il est loyal, et nous a toujours bien aimé ! — Venez, notre reine : demain il nous faudra partir ; — amusons-nous, car nous n’avons pas longtemps à rester.

Fanfares.
Sortent le roi, la reine, Bushy, Aumerle, Green et Bagot.
northumberland.

— Eh bien, milords, le duc de Lancastre est mort.

ross.

— Et vivant ; car à présent son fils est duc.