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NOTES
sur
MESURE POUR MESURE, TIMON D’ATHÈNES.
ET
JULES CÉSAR.




(1) Mesure pour Mesure fut imprimé pour la première fois dans le grand in-folio de 1623.

Sous le règne de Charles II, Davenant fondit l’intrigue de Mesure pour Mesure avec l’intrigue de Beaucoup de bruit pour rien dans une comédie qui fut représentée au Théâtre Royal en 1673. — Plus tard un librettiste nommé Gildon travestit Mesure pour mesure en un opéra qui fut joué au théâtre de Lincoln’s Field vers 1700. — Garrick, malgré l’audace que lui donnait l’enthousiasme, n’osa pas monter sur son théâtre une comédie qui déjà révoltait la pruderie britannique. Plus téméraire, Kemble se risqua à la reprendre en 1789, mais, malgré les altérations qu’il avait fait subir à la pièce, la reprise n’eut pas de succès. Le génie du grand acteur fut impuissant à réhabiliter le chef-d’œuvre honni qui est encore aujourd’hui excommunié de la scène.

(2) Dans un formulaire de prières, publié en 1564 par ordre de la reine Élisabeth, il est spécifié que « les actions de grâces après chaque repas seront toujours terminées ainsi : « Deus servet Ecclesiam — Regem vel Reginam custodiat — Consiliarios ejus regat — Populum universum tueatur — et Paeem nobis donet perpetuam. »

(3) « Cette plaisanterie sur le velours à trois poils tondu à la française est une allusion à la perte de cheveux causée par le