— Et moi, je suis Brutus, Marcus Brutus, moi ! — Brutus, l’ami de ma patrie : reconnaissez-moi pour Brutus !
— Ô jeune et noble Caton, te voilà donc à bas ! — Ah ! tu meurs aussi vaillamment que Titinius, — et tu peux être honoré comme le fils de Caton !
— Rends-toi, ou tu meurs.
Je ne me rends que pour mourir.
— Voici qui te décidera à me tuer sur-le-champ : — tue Brutus, et sois honoré par sa mort.
— Ne le tuons pas… C’est un noble prisonnier !
— Place, holà ! Dites à Antoine que Brutus est pris.
— Je dirai la nouvelle… Voici le général qui vient.
— Brutus est pris, Brutus est pris, monseigneur !
Où est-il ?
— En sûreté, Antoine ; Brutus est bien en sûreté. — J’ose assurer que nul ennemi — ne prendra vif le noble Brutus : — les dieux le préservent d’une si grande honte ! — Quelque part que vous le trouviez, soit vivant, soit mort, — vous le trouverez toujours Brutus, toujours lui-même.