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JULES CÉSAR.


Entre Pindarus.
pindarus.

— Fuyez plus loin, monseigneur, fuyez plus loin : — Marc Antoine est dans vos tentes, monseigneur ! Fuyez donc, noble Cassius, fuyez plus loin.

cassius.

— Cette colline est assez loin. Regarde, regarde, Titinius, — sont-ce mes tentes que je vois en flammes ?

titinius.

— Ce sont elles, monseigneur.

cassius.

Titinius, si tu m’aimes, — monte mon cheval, et troue-le de tes éperons, — jusqu’à ce qu’il t’ait transporté à ces troupes là-bas — et ramené ici ; que je sache avec certitude — si ce sont des troupes amies ou ennemies.

titinius.

— Je reviens ici aussi vite que la pensée.

Il sort.
cassius.

— Toi, Pindarus, monte plus haut sur cette colline ; — ma vue a toujours été trouble ; regarde Titinius, — et dis-moi ce que tu remarques dans la plaine.

Pindarus sort.

— Ce jour fut le premier où je respirai. Le temps a achevé sa révolution ; — et je finirai là même où j’ai commencé ; — ma vie a parcouru son cercle… L’ami, quelles nouvelles ?

pindarus, de la hauteur.

— Oh ! monseigneur !

cassius.

Quelles nouvelles ?

pindarus.

Titinius est enveloppé — par des cavaliers qui le pour-