de la guerre ! — Toute pitié sera étouffée par l’habitude des actions féroces ! — Et l’esprit de César, acharné à la vengeance, — ayant près de lui Até accourue toute brûlante de l’enfer, — ira dans ces contrées criant d’une voix souveraine : Pas de quartier ! et déchaînera les chiens de la guerre, — de telle sorte qu’enfin cet acte hideux exhalera partout, au-dessus de la terre, l’odeur — des cadavres, implorant la sépulture !
— Vous servez Octave César, n’est-ce pas ?
— Oui, Marc-Antoine.
— César lui a écrit de venir à Rome.
— Il a reçu la lettre, et il arrive ; — et il m’a chargé de vous dire de vive voix…
Oh ! César !
— Ton cœur est gros : retire-toi à l’écart et pleure. — L’émotion, je le vois, est contagieuse ! car mes yeux, — en voyant la douleur perler dans les tiens, — commencent à se mouiller. Est-ce que ton maître arrive ?
— Il couche cette nuit à sept lieues de Rome.
— Retourne en hâte lui dire ce qui est arrivé. — Il y a ici une Rome en deuil, une Rome dangereuse, — une Rome qui pour Octave n’est pas encore sûre. — Cours, et dis-le-lui… Non pourtant, attends un peu. — Tu ne t’en retourneras pas que je n’aie porté ce cadavre — sur