que jour des révoltes — parmi mes bandes besoigneuses. J’ai appris avec douleur — que la maudite Athènes, insoucieuse de ton mérite, — oubliant combien tu fus héroïque à une époque où des États voisins — l’auraient écrasée, sans ton épée et ta fortune…
— Je t’en prie, bats le tambour et va-t’en.
— Je suis ton ami et je te plains, cher Timon.
Comment peux-tu plaindre celui que tu importunes ? — J’aimerais mieux être seul.
Eh bien, adieu. — Voici de l’or pour toi.
Garde-le ; je ne peux pas le manger.
— Quand j’aurai fait de la fière Athènes un monceau de ruines…
— Tu fais la guerre aux Athéniens !
Oui, Timon, et pour cause.
— Que les dieux les exterminent tous dans ton triomphe, et toi — ensuite, quand tu auras triomphé !
— Moi ! pourquoi, Timon ?
Parce que — tu étais né pour triompher de ma patrie par une tuerie de scélérats. — Garde ton or… En avant… ! Voici de l’or… En avant ! — Sois comme un fléau planétaire, alors que Jupiter — suspend ses poisons dans l’air vicié — au-dessus d’une ville corrompue. Que ton