Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1872, tome 10.djvu/202

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
198
MESURE POUR MESURE.

Le prévôt connaît notre projet et notre plan. — La chose une fois en train, observez bien vos instructions, — et poursuivez toujours notre but suprême, — dussiez-vous dévier parfois d’un expédient à l’autre, — selon que les circonstances l’exigeront. Allez, passez chez Flavius, — et dites-lui où je suis : prévenez pareillement — Valentinus, Roland et Crassus, — et dites-leur d’amener les trompettes jusqu’à la porte de la ville ; — mais envoyez-moi d’abord Flavius.

frère pierre.

Vos ordres vont être exécutés au plus vite.

Il sort.


Entre Varrius.
le duc.

— Je te remercie, Varrius ; tu as fait grande diligence. — Viens, nous marcherons ensemble. D’autres de nos amis — vont venir nous saluer ici tout à l’heure, mon gentil Varrius.

Ils sortent.

SCÈNE XVI.
[Un faubourg de Vienne.]
Entrent Isabelle et Marianne.
isabelle.

— Je répugne à parler avec tous ces détours ; — je voudrais dire la vérité : mais l’accuser ainsi, — c’est votre rôle à vous. D’ailleurs il me conseille cette façon d’agir — pour mieux voiler nos fins.

marianne.

Laissez-vous guider par lui.

isabelle.

— Il me dit en outre que, si par aventure — il parle