Mais, chut ! Quel est ce bruit ?
— Le ciel donne courage à vos esprits !
Tout à l’heure !… — J’espère que c’est une grâce, ou un sursis, pour le très cher Claudio… Bienvenu, mon père.
Que les meilleurs et les plus purs esprits de la nuit — vous escortent, bon prévôt !… Est-il venu quelqu’un ici depuis peu ?
— Personne, depuis que le couvre-feu a sonné.
Isabelle n’est pas venue ?
— Non.
Elles seront ici alors avant qu’il soit longtemps.
— Quelles bonnes nouvelles pour Claudio ?
On en espère.
— Ce lieutenant est bien dur.
— Non pas, non pas. Sa vie est parallèle — à la ligne tracée par sa haute justice. — Par une sainte abstinence il réprime — en lui-même ce qu’il s’évertue de tout son pouvoir — à modérer chez les autres. Si lui-même était atteint — de ce qu’il corrige, alors il serait tyrannique ; — mais, les choses étant ainsi, il est juste.