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SCÈNE X.


Entre Lucio.
coude.

Il aura une corde au cou, comme vous à la taille, messire.

le clown, reconnaissant Lucio.

J’aperçois du secours !… J’implore caution… Voici un gentilhomme, un ami à moi.

lucio.

Eh bien, noble Pompée ! Quoi, à la suite de César ! Est-ce qu’on te traîne en triomphe ? Quoi ! n’y a-t-il plus de statues de Pygmalion, récemment devenues femmes qu’on puisse obtenir en mettant la main à la poche et en la retirant crispée ? Que réponds-tu, hein ? Que dis-tu de cet air, de cette chanson, de cette mesure ? As-tu noyé ta voix dans la dernière pluie, hein ? Que dis-tu, coureur ? Le monde est-il comme devant, l’ami ? Quelle est la mode ? Est-ce d’être mélancolique et laconique ? Comment ? Dis-moi le goût régnant !

le duc.

Toujours, toujours le même, empirant toujours !

lucio.

Comment va mon cher trésor, ta maîtresse ? Procure-t-elle toujours, hein ?

le clown.

Ma foi, monsieur, elle a dévoré tout son rosbif, et maintenant elle est au régime.

lucio.

Dame, c’est juste ; c’est dans l’ordre ; il en doit être ainsi. Toujours la putain fraîche et la maquerelle poivrée : la conséquence est inévitable. Il en doit être ainsi… Tu vas donc en prison, Pompée ?

le clown.

Oui-dà, monsieur.