— Corbleu, chenapan, tu es encore ici !…
— Viens, Cateau, notre dîner est préparé chez nous.
— Mais pas pour moi, car c’est ici que j’entends dîner. — J’aurai ma volonté en cela aussi bien que vous. — Vous aurez beau quitter vos parents dans un accès de folle humeur, en dépit de vous, je resterai avec eux.
— Soit, Cateau, mais une autre fois. — Le jour où tes sœurs se marieront, — nous célébrerons nos noces — mieux que nous ne pouvons le faire à présent. — Car, je te le promets ici devant tous, — nous reviendrons dans ta famille avant longtemps. — Viens, Cateau, ne reste pas à épiloguer ; nous allons partir. — C’est aujourd’hui mon jour, demain tu seras maîtresse, — et je ferai tout ce que tu me commanderas. — Messieurs, adieu, nous prenons congé de vous ; — il sera tard avant que nous soyons arrivés.
— Adieu, Ferando, puisque tu veux partir.
— Je n’ai jamais vu un couple aussi fou.
(16) Jack boy ! ho boy ! premières paroles d’une vieille ronde fort populaire.
(17) Le leurre est, comme chacun sait, une figure d’oiseau en peau de lièvre, dont les fauconniers se servaient pour réclamer leurs oiseaux. — La même métaphore se trouve dans la pièce primitive, ainsi qu’on va le voir.
(18) Continuons de comparer l’ébauche à l’œuvre. Voici la scène correspondante dans la vieille comédie.
— Allons, mes maîtres, préparez toute chose aussi vite que vous pourrez, — car mon maître est à deux pas, et ma nouvelle maîtresse, — et tout le monde, — et il m’a envoyé en avant pour voir si tout était prêt. —
Sois le bienvenu, Sander. L’ami, quelle mine a notre nouvelle maîtresse ? On dit que c’est une méchante endiablée.
Oui, et tu le reconnaîtras vite, je puis te le dire, pour peu que tu lui déplaises. Mon maître a bien du tracas avec elle, et il est lui-même comme un furieux.