— Allons, messieurs ! venez avez nous. — Car, quoi que nous fassions, il voudra se marier ainsi.
— Père, adieu. Ma Cateau et moi, il faut que nous allions chez nous.
— Maraud, va préparer mon cheval tout de suite.
— Votre cheval ! Ah çà, fils, vous plaisantez, j’espère, — Je suis sûr que vous ne partirez pas si brusquement.
— Qu’il parte ou qu’il demeure, je suis résolue à rester — et à ne pas voyager le jour de mes noces.
— Assez, Cateau. Je te dis qu’il faut que nous allions chez nous… — Manant, as-tu sellé mon cheval ?
— Quel cheval ? Votre courtaud ?
— Tudieu ! drôle, allez vous rester à jaser ici ? Sellez le cheval hongre de votre maîtresse.
— Non, pas pour moi, car je ne veux pas partir.
— L’hôtelier ne veut pas me le laisser prendre, sous prétexte que vous lui devez dix deniers — pour sa nourriture et six pour avoir rembourré la selle de madame.
— Tiens, drôle, paye-le immédiatement.
— Lui donnerai-je un autre picotin de lavande ?
— Décampe, maroufle, et amène-les immédiatement à la porte.
— Allons, fils, j’espère qu’au moins vous dînerez avec nous.
— Je vous en prie, maître, restons jusqu’à ce que le dîner soit fini.