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NOTES.

LE LORD.

— Alors, faites jouer la musique. Je vais l’éveiller. — Avez soin de tout faire comme je l’ai commandé. —

Appelant.

Milord ! milord !… Il dort profondément… Milord !

SLY, s’éveillant.

— Garçon donnez-moi-z-un peu de petite bière. Hé ! ho !

LE LORD.

Voici du vin, milord, le plus pur de la grappe.

SLY.

— Pour quel lord ?

LE LORD.

Pour Votre Honneur, milord.

SLY.

— Pour moi ? Est-ce que je suis un lord ? Jésus ! quels beaux habits j’ai !

LE LORD.

— Votre Honneur en a de beaucoup plus riches, — et, si cela vous plaît, je vais les chercher.

WILL.

— Et, s’il plaît à Votre Honneur de faire une promenade à cheval, — j’irai chercher vos vigoureux coursiers, plus rapides d’allure — que ce Pégase ailé qui, dans toute sa fierté, — parcourait si vite les plaines persanes.

TOM.

— Et, s’il plaît à Votre Honneur de chasser le cerf, — vos limiers se tiennent accouplés à la porte, — prêts à relancer le chevreuil — et à rendre poussif le tigre de longue haleine.

SLY.

— Par la Messe, je crois que je suis lord en vérité. —

Au Lord.

Quel est ton nom ?

LE LORD.

— Simon, s’il plaît à Votre Honneur.

SLY.

— Eh bien, Sim. (ce sera l’équivalent de Siméon ou de Simon), — allonge le bras et remplis le pot. — Donne-moi la main, Sim. Suis-je lord, vraiment ?

LE LORD.

— Oui, mon gracieux lord. Voilà bien longtemps — que votre aimable lady pleure votre absence ; — et maintenant, voyez avec quelle joie elle vient — saluer l’heureux retour de Votre Honneur.

Entre le page, habillé en femme.
SLY.

— Sim, est-ce là elle ?

LE LORD.

Oui milord.