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TOUT EST BIEN QUI FINIT BIEN.

Entre Hélène, déguisée en pèlerine.
LA VEUVE.

Je l’espère bien. Tenez, voici une pèlerine qui arrive ; je suis sûre qu’elle vient loger chez moi ; c’est là qu’elles se renvoient toutes. Je vais la questionner.

À Hélène.

— Dieu vous garde, pèlerine ! Où allez-vous ?

HÉLÈNE.

— À Saint-Jacques-le-Grand. — Dites-moi où logent les pèlerins, je vous en conjure.

LA VEUVE.

— À l’enseigne de Saint-François, ici, près de la porte de la ville.

HÉLÈNE.

Est-ce là le chemin ?

LA VEUVE.

Oui, certes.

Marche militaire au loin.

Écoutez. — Ils viennent par ici… Si vous voulez attendre, sainte pèlerine, — que les troupes soient passées, — je vous conduirai où vous devez loger ; — d’autant mieux que je connais, je crois, l’hôtesse — comme moi-même.

HÉLÈNE.

Est-ce vous-même ?

LA VEUVE.

S’il vous plaît, pèlerine.

HÉLÈNE.

— Merci, j’attendrai ici votre loisir.

LA VEUVE.

— Vous venez, je crois, de France ?