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SCÈNE VII.

BERTRAND.

— Viens avec moi dans ma chambre, tu me conseilleras. — Je veux la renvoyer sur-le-champ. Demain, — nous partons, moi pour la guerre elle, pour sa triste solitude.

PAROLES.

— Ah ! voilà les balles dont j’admire le bond ; c’est là la vraie musique… C’est trop dur ; — un jeune homme marié ne peut être qu’un homme marri ! — En route donc, et quittez-la bravement, allez ; — le roi vous a fait outrage… Mais chut ! c’est comme cela ! —

Ils sortent.

SCÈNE VII.
[Une autre partie du palais.]
Entrent Hélène, une lettre à la main, et Le Clown.
HÉLÈNE.

Ma mère me parle tendrement… Est-elle bien ?

LE CLOWN.

Elle n’est pas bien, mais pourtant elle a toute sa santé ; elle est très-gaie, mais pourtant elle n’est pas bien ; mais, Dieu soit loué ! elle est très-bien et elle n’a besoin de rien au monde ; mais pourtant elle n’est pas bien.

HÉLÈNE.

Si elle est très-bien, quel est donc le mal qui l’empêche d’être très-bien ?

LE CLOWN.

En vérité, elle est très-bien, à deux choses près.

HÉLÈNE.

Quelles sont ces deux choses ?

LE CLOWN.

L’une, qu’elle n’est pas au ciel, où Dieu veuille l’expé-