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TOUT EST BIEN QUI FINIT BIEN.

LE CLOWN.

Depuis le duc jusqu’au dernier constable, elle va à toutes les questions.

LA COMTESSE.

Ce doit être une réponse de la plus monstrueuse étendue pour aller ainsi à toutes les demandes.

LE CLOWN.

Une vétille, en vérité, pour le savant qui l’apprécierait congrûment. La voici dans tout son développement. Demandez-moi si je suis un courtisan ; il n’y a pas de mal à apprendre…

LA COMTESSE.

À redevenir jeune, si nous le pouvons. Je consens à être niaise dans ma question, espérant devenir plus spirituelle par votre réponse… Dites-moi, monsieur, êtes-vous un courtisan ?

LE CLOWN.

Seigneur Dieu, monsieur ! voilà une réplique expéditive ! Encore, encore, faites-moi cent questions.

LA COMTESSE.

Monsieur, je suis un pauvre ami à vous qui vous aime.

LE CLOWN.

Seigneur Dieu, monsieur ! (24) Ferme, ferme, ne m’épargnez pas.

LA COMTESSE.

Je pense, monsieur, que vous ne pouvez pas manger d’un plat aussi grossier.

LE CLOWN.

Seigneur Dieu, monsieur ! Allez, mettez-moi à l’épreuve, n’ayez pas peur.

LA COMTESSE.

Vous avez reçu le fouet tout récemment, monsieur, à ce que je crois.