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TOUT EST BIEN QUI FINIT BIEN.

LE ROI.

— Je remplis une place, je le sais… Combien de temps y a-t-il, comte, — que le médecin de votre père est mort ? Il était bien renommé !

BERTRAND.

Il y a quelque six mois, Monseigneur.

LE ROI.

S’il était vivant, j’essayerais encore de lui… — Prêtez-moi un bras… Les autres médecins m’ont — épuisé à force de remèdes… Désormais la nature et la maladie — peuvent se débattre à leur aise. Soyez le bienvenu, comte, — mon fils ne m’est pas plus cher !

BERTRAND.

Je rends grâce à Votre Majesté. —

Ils sortent. Fanfare.

SCÈNE III.
[Dans le château des comtes de Roussillon.]
Entrent la Comtesse, l’Intendant et le Clown.
LA COMTESSE.

Maintenant je vous écoute : que dites-vous de cette jeune dame ?

L’INTENDANT.

Madame, je souhaite que le besoin que j’ai toujours pris de satisfaire vos désirs soit noté dans le journal de mes services passés ; car nous blessons notre modestie et nous ternissons l’éclat de nos mérites en les publiant nous-mêmes.

LA COMTESSE, se tournant vers le clown.

Que fait ici ce maraud ? Décampez, drôle ; les plaintes