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LA SAUVAGE APPRIVOISÉE.

HORTENSIO.

— D’accord. Que parions-nous ?

LUCENTIO.

Vingt couronnes.

PETRUCHIO.

Vingt couronnes ! — C’est ce que je risquerais sur mon faucon ou mon chien ; — mais, sur ma femme, je gagerai vingt fois autant.

LUCENTIO.

— Eh bien ! cent couronnes !

HORTENSIO.

J’y consens.

PETRUCHIO.

Le marché est fait ; c’est dit.

HORTENSIO.

— Qui commencera ?

LUCENTIO.

Moi ! Biondello, — va dire à ta maîtresse de venir.

BIONDELLO.

J’y vais.

Il sort.
BAPTISTA, à Lucentio.

— Mon gendre, je suis de moitié avec vous, Bianca viendra.

LUCENTIO.

— Je ne veux pas d’associé ; je tiens tout moi seul.

Rentre Biondello.
LUCENTIO.

— Eh bien, quelle nouvelle ?

BIONDELLO.

Monsieur, ma maîtresse m’envoie vous dire — qu’elle est occupée et qu’elle ne peut pas venir.