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SCÈNE IV.

BIANCA.

Maintenant voyons si je puis traduire. Hac ibat Simois, je ne vous connais pas ; hic steterat Priami, prenez garde qu’il ne nous entende ; regia, ne présumez pas trop ; celsa senis, ne désespérez pas.

HORTENSIO, revenant.

— Madame, le voici d’accord.

LUCENTIO.

Oui, sauf la basse.

HORTENSIO.

— La basse est juste.

À part.

C’est ta bassesse, maroufle, qui détonne. — Comme notre pédant est enflammé et audacieux ! — Sur ma vie, le drôle fait la cour à ma bien-aimée ! — Pédascule, je vais te surveiller de plus près.

Il se rapproche.
BIANCA.

— Un jour je puis vous croire, maintenant, je me méfie encore.

LUCENTIO.

— Ne vous méfiez pas.

Apercevant Hortensio.

Car certainement Œacides — désigne Ajax, ainsi appelé du nom de son grand-père.

BIANCA.

— Je dois croire mon maître ; sans quoi, je vous promets — que j’argumenterais encore sur ce point douteux ; — mais restons-en là…

À Hortensio.

Maintenant, Licio, à vous. — Mes chers maîtres, ne m’en veuillez pas, je vous prie, — d’avoir ainsi badiné avec vous.