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SCÈNE III.

PETRUCHIO.

— Hélas ! bonne Cateau, je ne te chargerai pas trop ; — car, te sachant jeune et légère…

CATHARINA.

— Trop légère pour qu’un rustre comme vous m’attrape ; — et néanmoins je pèse ce que je dois peser !

PETRUCHIO.

— Oui, si l’on vous baise.

CATHARINA.

— Bien dit ! pour une buse !

PETRUCHIO.

— Ô tourterelle au faible vol ! Une buse te prendra donc !

CATHARINA.

— Oui, pour une tourterelle, et il trouvera un oiseau de proie !

PETRUCHIO.

— Allons, allons, ma guêpe, vraiment, vous vous irritez trop.

CATHARINA.

— Si je tiens de la guêpe, gare à mon aiguillon !

PETRUCHIO.

— J’en serai quitte pour l’arracher.

CATHARINA.

— Oui, si un imbécile est capable de trouver où il est !

PETRUCHIO.

— Qui ne sait où la guêpe porte son aiguillon ? — Au bout de son corsage !

CATHARINA.

Au bout de ses lèvres !

PETRUCHIO.

Les lèvres de qui ?

CATHARINA.

— Peut-être les vôtres, si vous aviez un corps sage ! Adieu.