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SCÈNE VII.
— si ton but est le mariage, fais-moi savoir demain, — par la personne que je ferai parvenir jusqu’à toi, — en quel lieu et à quel moment tu veux accomplir la cérémonie, — et alors je déposerai à tes pieds toutes mes destinées, — et je te suivrai, mon seigneur, jusqu’au bout du monde !
LA NOURRICE, derrière le théâtre.
Madame !
JULIETTE.
— J’y vais ! tout à l’heure ! Mais si ton arrière-pensée n’est pas bonne, — je te conjure…
LA NOURRICE, derrière le théâtre.
Madame !
JULIETTE.
À l’instant ! J’y vais !… — de cesser tes instances et de me laisser à ma douleur… — J’enverrai demain.
ROMÉO.
Par le salut de mon âme…
JULIETTE.
— Mille fois bonne nuit !
Elle quitte la fenêtre.
ROMÉO.
— La nuit ne peut qu’empirer mille fois, dès que ta lumière lui manque…
Se retirant à pas lents.
— L’amour court vers l’amour comme l’écolier hors de la classe ; — mais il s’en éloigne avec l’air accablé de l’enfant qui rentre à l’école.
Juliette reparaît à la fenêtre.
JULIETTE.
— Stt ! Roméo ! Stt !… Oh ! que n’ai-je la voix du fauconnier — pour réclamer mon noble tiercelet ! — Mais la captivité est enrouée et ne peut parler haut : — sans