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SCÈNE I.
BENVOLIO, à Tybalt.
— Je ne veux ici que maintenir la paix ; rengaine ton épée, — ou emploie-la, comme moi, à séparer ces hommes.
TYBALT.
— Quoi, l’épée à la main, tu parles de paix ! Ce mot, je le hais, — comme je hais l’enfer, tous les Montagues et toi. — À toi, lâche !
Tous se battent. D’autres partisans des deux maisons arrivent et se joignent à la mêlée. Alors arrivent des citoyens armés de bâtons (37).
PREMIER CITOYEN.
— À l’œuvre les bâtons, les piques, les pertuisanes ! Frappez ! Écrasez-les ! — À bas les Montagues ! à bas les Capulets !
Entrent Capulet, en robe de chambre, et lady Capulet.
CAPULET.
— Quel est ce bruit ?… Holà ! qu’on me donne ma grande épée.
LADY CAPULET.
— Non ! une béquille ! une béquille !… Pourquoi demander une épée ?
CAPULET.
— Mon épée, dis-je ! le vieux Montague arrive — et brandit sa rapière en me narguant !
Entrent Montague, l’épée à la main, et lady Montague.
MONTAGUE.
— À toi, misérable Capulet !… Ne me retenez pas ! lâchez-moi.
LADY MONTAGUE, le retenant.
— Tu ne feras pas un seul pas vers ton ennemi (38).